C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     ADVENIR     
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Tout n'advient pas ainsi qu'on pense : Si, par ta deposition, Aulcun a deshonneur ou perte, Ne quiert point de position Contraire a la raison aperte : Soit personne simple ou epperte, Tenuz luy es de recompence. Tout n'advient pas ainsi qu'on pense (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 65). LA FEMME DE L'ESCUIER (à la Mort qui vient la chercher). He ! Qu'ay je meffait ou mesdit Dont doyve souffrir telle perte ? J'avoye acheté au lendit Du drap pour taindre en escarlete Et eusse eu une robe verte, Au premier jour de l'an qui vient, Mais mon emprise est descouverte : Tout ce qu'on pense pas n'advient. (Danse macabre femmes H., p.1480, 62).

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     AMI     
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Vrais ne sont pas les amis doubles : Au jiourduy parents et amys Promettent et mons et merveilles Mais quant voient qu'on est bas mis Ilz baissent trestous les oreilles (...) Et que vallent promesses telles ? Vrays ne sont pas les amys doubles (Danse macabre femmes H., p.1480, 88).

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     AVEUGLE     
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Chacun est aveugle en son fait : Avise ung prince a ce que dit Therence que nature est telle que nous veons plus cler en aultrui faict que en nostre. Trop legierement est chacun aveugle en son fait ou par ire ou par hayne ou par propre affection ; plus aussi voient plusieurs yeulz que ung. (GERS., Réf. roy. G., 1405, 1164). Quant ung aveugle se laisse mener par ung aultre, ilz choyent tous deux en la fosse et se rompent les colz. Ainsi ceulx qui suivent Amours en tous aages tombent souvent en la fousse de deshonneur, de laquelle ilz ne saillent jamais sans perte et sans diffame, et ne peuent eviter ce peril, car tous sont aveuglez en leur propre fait. (Hist. prem. destruct. Troie R., c.1470-1480, 258). LA THEOLOGIENNE. Femme qui de clergie respond, Pour avoir bruit ou qu'on l'escoute, Est des morues de petit pont Qui ont grans yeulx et ne voient goute ; Sage est qui rondement s'y boute, Et qui trop veult savoir est beugle ; Le hault monter souvent cher couste : Chascun est en son fait aveugle. (Danse macabre femmes H., p.1480, 78).

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     BIEN     
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C'est belle chose de bien faire : LA MORT. Oyez, oyez, on vous fait assavoir Tous que ceste vieille sorciere A fait mourir et decepvoir Plusieurs gens en mainte maniere ; Est condempnee comme meurtriere A mourir ; ne vivra plus gaire. Je la mayne en son cymitiere : C'est belle chose de bien faire. (Danse macabre femmes H., p.1480, 110).

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     BIEN     
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On n'emporte que le bien fait (dans la mort) : LA MORT. ...Ne pensez plus a la richesse, A biens n'a joyaulx amasser ; Aujourdhuy vous fault trespasser, Pourquoy de vostre vie est fait ; Folie est de tant embrasser : On n'emporte que le bien fait. (Danse macabre femmes H., p.1480, 54).

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     BRUIT     
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Ceux qui ont le bruit ont le bond "Ceux qui ont la célébrité sont dans une mauvaise situation" : LA MORT. Femme d'acueilz et aimable, A festier gens a planté Aquis avez amys de table, Pour parler de joyeuseté. Le temps n'est tel qu'il a esté ; Rien ne vault icy vacabont Parler, qui n'est que vanité : Ceulx qui ont le bruit ont le bont. (Danse macabre femmes H., p.1480, 88).

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     CHARITÉ     
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Au paradis on ne monte fors par degrés de charité : LA MORT. Suyvez mon train, religieuse ; De voz faitz convient rendre compte. Se vous n'avez esté piteuse Aux povres, ce vous sera honte ; En paradis point on monte Fors par degretz de charité : Entendez bien à vostre compte, Tout ce qu'on fait y est compté. (Danse macabre femmes H., p.1480, 108).

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     CHARRIER1          CHARRIER2          CHARRIER3     
Bien charrie droit qui ne verse/trébuche : Mais direz lors : "La chose proposee Par tel et tel ou par partie adverse N'est point de droit a cela disposee, Car une erreur en seroit composee Qui trop seroit enfin dure et diverse. Et pour le brief, qui mal charrie, verse" (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 35). Iestoye [l. J'estoye] royne couronnee Plus que autre doubtee et craincte Qui suis icy aux vers donnee Apres que de mors fus attaine [;] Sur la terre ie suis contrainte Destre [l. d'estre] couchee a la renuerse Pour quoy est dure ma complainte [:] Bien charie droit qui ne verse [.] (Danse macabre femmes H., p.1480, 130). LE PROMOTEUR. J'eusse demain receu six solz D'un homme qui est en sentence Pour consentir qu'il fust absoulz, Se j'eusse esté a l'audience. Plus ne me fault penser en ce [;] Mort m'a soupriz en son embuche ; Prendre me fault en pacience : Bien charie qui ne trebuche. (Danse macabre C., 1485, 38).

Rem. Morawski 1461 : Len doit mectre peine a charier droit ; DI STEF. 144c, charrier.

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     CONNAÎTRE     
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C'est beaucoup que de soi connaître : LA MORT. Ne direz vous rien de nouveau, Madame la theologienne, Du testament vieulx ou nouveau ? Vous voiez comme je vous maine Et estes ja fort ancienne ; Il fait bon cecy recongnoistre Et à bien mourir mettre peine : C'est beaucoup que de soy congnoistre. (Danse macabre femmes H., p.1480, 78).

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     CUILLER     
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À tel pot/potage telle cuiller : Il n'est pas personne conmune En tant conme il est roy (...) ; Ains est un homme singulier, Si que a tel pot tel cuillier. (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 9). Et puiz vient au cas: que, le lundi que fu XIIIJe de juillet, l'Université ala, assemblée de toutes ses facultez et nations, en pelerinage solonelment pour la paix de l'Eglise, santé du Roy et biens de terre à Saincte Katerine, où furent premierement petis enfans estudians assailiz in primo ordine et puiz autres indifferaument par les gens de messire Charles de Savoisy, en l'ostel duquel se retournerent et d'où estoient issus, et là furent par lui receptez, aidez, confortez, montez et armez pour faire lesdiz cruelx crimez, quel merveille, à tel pot, tel cuiller, à tel chien, tel os. (BAYE, I, 1400-1410, 100). Celluy ne demandoit que celle, Et y en eust il ung millier, Ung tel ne queroit que une telle ; Vela, a tel pot, tel cuillier. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 12). LA MORT (s'adressant à la vieille). Et vous, madame la gourree, Vendu avez maintz surpliz, Dont de l'argent estez fourree Et en sont voz coffres remplis. Après tous souhaitz acomplis, Comment tout laisser et bailler ? Selon la robbe on fait le pli, A tel potaige tel cuillier. (Danse macabre femmes H., p.1480, 98).

Rem. Morawski 163 : A tel pot tel cuillier ; Hassell 206, P238 ; DI STEF. 720a, pot.

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     DÉSIRER     
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Peu de gens désirent la mort : LA CHAMBERIERE. Quoy ! ma maistresse m'a promis Me marier et des biens faire, Et puys si ay d'autres amys Qui luy aideront a parfaire. He ! M'en iray je sans rien faire ? J'en appelle ; on me fait tort, Aussi ne m'en sauroye taire : Peu de gens desirent la mort (Danse macabre femmes H., p.1480, 116).

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     DIEU     
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Tout vient de Dieu, tout y retourne : LA JEUNE FILLE. Ha ! à maniere [Var. 3 autres manuscrits ma mere] je suis happee, Vecy la mort qui me transporte. Pour dieu, qu'on garde ma poupee, Mes cinq pierres, ma belle cotte. Où elle vient, trestout emporte, Par le pouvoir que Dieu luy donne, Vielz et jeunes de toute sorte : Tout vient de Dieu, tout y retourne. (Danse macabre femmes H., p.1480, 106).

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     DIEU     
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Dieu aide qui le veut requerre : LA CORDELIERE. Je remercie le createur A qui plaist de m'envoier querre, En louant le bon redempteur Des biens que m'a donné sur terre. Aux tentacions ay eu guerre Qui est moult forte a demener : Dieu aide qui le veut requerre ; Servir Dieu est vivre et regner. (Danse macabre femmes H., p.1480, 86).

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     DIEU     
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Dieu ne fait rien que pour le mieux : LA MORT (à la femme enceinte). Femme grosse, prenez laisir D'entendre a vous legierement Car huy mourrez ; c'est le plaisir De Dieu et son commandement. Alloons pas à pas bellement En gettant vostre cueur es cieulx ; Et layez paour aucunement : Dieu ne fait riens que pour le mieulx. (Danse macabre femmes H., p.1480, 82).

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     DIEU     
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Point ne se faut jouer à Dieu : LA MORT (à la baillive). ... Jugé avez par raison vive Maintes gens, à la vostre guise ; Je vous signifie main mise Pour pourveoir autre en voz lieu Car ai jourd'uy serez demise : Point ne se fault jouer à Dieu. (Danse macabre femmes H., p.1480, 74).

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     ENVIS1          ENVIS2     
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[À contrecoeur] Envis meurt qui appris ne l'a : Ma treschiere et ma tres souveraine dame, envis muert qui apris ne l'a, ne bons cuers ne puet mentir, et qui bien aimme a tart oublie. (MACH., Voir, 1364, 184). Enuiz muert qui apris ne l'a ; apren doncquez a mourir, car nulz biens en sa vie n'aura qui a morir n'a apris. (THOM. SALUCES, Chev. errant W., 1394, 1132). Congnoisse sa vie faintive, Et prende tout en patience. Il fera tant par sa science Qu'aprez sa mort il vivera : Envis moert quy apris ne l'a. (CHASTELL., Miroir mort V.H., c.1436-1450, 74). Et pour ce que envis muert qui ne l'a aprins, il alla prendre le coeuvre chief dont il avoit la teste affublee et en couvry ses yeulx (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 114). "Sire, ce dist Euryant, sachiés que envys meurt quy aprys ne l'a. Trop me greveroit et seroit estrange de delaissier la vye que tous temps ay volu mener..." (Gérard de Nevers L., c.1451-1464, 29). ...des hommes bons et maulvais, J'ay ouy reciter cela : Envis meurt qui apris ne l'a. (MICHAULT, Danse aveugles F., 1464, 137). Quant je perchus eslever les hutins, Je me garday bien de passer par la, Car trop envis moeurt qui apris ne l'a. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 167). LA DUCHESSE. Je n'ay pas encor trente ans (...) ; Mort me vien tollir ma plaisance ; J'ay des amys a grant chevance, Soulas, esbatz, gens a devis. Pourquoy mome [l. moins (?)] me plaist ceste dance : Gens aisés si meurent en vie [l. envis]. (Danse macabre femmes H., p.1480, 54). LE SERGENT. Moy qui suis royal officier Comme m'ose la mort frapper ? Je faisoys mon office hier Et elle me vient huy happer. Je ne sçay quel part eschapper (...). Enviz meurt qui appris ne l'a. (Danse macabre C., 1485, 30).

Rem. Morawski 709 : Enviz muert qui apris ne l'a ; Hassell 165, M145 ; DI STEF. 299b, envis.

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     ÉTAT     
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En tous états il faut mesure : LA MORT. Et vous aussi, gente bourgoise, Pour neant certes vous excusez ; Il est force que chascun voise, Comme voyez et advisez. Vos beaulx gorgias empesez N'y font rien ne large saincture ; Maintz hommes en sont abusez : En tous estatz il fault mesure. (Danse macabre femmes H., p.1480, 68).

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     FEMME     
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Femme en ses sauts ("en pleine vitalité") meurt à regret : LA FEMME MIGNOTE. Pour Dieu, qu'on me voise querir Medicin ou appoticaire. Et comme me fault il mourir ! J'ay mary de si bon affaire, Anneaulx, robes, neuf ou dix paire. Ce morceau cy m'est trop aigret : Moult se passe tost vaine gloire, Femme en ses saulx meurt à regret. (Danse macabre femmes H., p.1480, 114).

Rem. Cf. aussi Morawski 31 : A femme torte ung patin, 32 : A fleur de femme fleur de vin, 222 : Bele fame est a poinne chaste, 728 : Femme ayme tant comme elle peut et homme comme il veult, 732 : Femme deshontee met son pain ou four, 733 : Fame lecherresse ne fera ja poree espesse, 734 : Femme mariee doit estre simple et porter la guimple, 737 : Femme qui parle comme home et geline, qui chante comme coq ne sont bonnes à tenir, 739 ; Femme se plaint, femme se deult, femme est malade quant elle veult, 742 : Fame veult touz jours faire ce que len luy vee, 1781 : Qui a belle femme ja il n'en soit lié, 1783 : Qui a bonne femme si a bon chatel.

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     FIN1          FIN2     
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La fin suit le commencement : LA FEMME AMOUREUSE. A ce peché [de luxure] me suis soubzmise Pour plaisance desordonee. Penduz soyent ceulx qui m'y ont mise Et au mestier habandonnee. Las ! se j'eusse esté bien menee Et conduite premierement, Jamais n'y eusse esté trouvee : La fin suit le commencement. (Danse macabre femmes H., p.1480, 102).

Rem. DI STEF. 355a-b, fin.

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     FIN1          FIN2     
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La fin de joie en deuil redonde : LA FEMME DU CHEVALIER. Pas si tost mourir ne cuidoye (...) ; En riens plus ne se fault fier, Et qu'est ce des faictz de ce monde ? Huy rire, demain lermoyer : La fin de joye en dueil redonde. (Danse macabre femmes H., p.1480, 58).

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     FORTUNE     
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Fortune tôt se change et fine : LA FEMME ENCEINTE (à la Mort qui vient la chercher). J'auray bien petit de deduyt De mon premier enfentement ; Se recommande à Dieu le fruit Et mon ame pareillement. Helas ! bien cuydoye autrement Avoir grant joye en ma gesine Mais tout va bien piteusement : Fortune tost se change et fine. (Danse macabre femmes H., p.1480, 82).

Rem. DI STEF. 373b, fortune.

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     FORTUNE     
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Nul ne peut contre fortune : Par mon fait le puis regarder, Une [aventure] m'en est venue trop dure Et si la tenoyë a seure Autant ou plus comme nesune Qui me peust certes courir seure, Mais nul ne peult contre Fortune. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 6). Guerre a fait maint chastellet let Et mainte bonne ville ville Et gasté maint gardinet net ; Je ne sçay a qui son plet plet N'a qui sa trenchefille fille, Mais tousjours en sa pille pille Povres qui sont devenus nudz : Contre Fortune ne poeult nulz. (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 99). LA SORCIERE. Mes bonnes gens, ayez pitié De moy, las, povre pecheresse, Et me donnez par amytié Don de patenostre ou de messe. J'ay fait du mal en ma jeunesse Dont icy achete la prune ["paye le prix ?"] : Si priez Dieu que mon ame adresse, Nul ne peult contre sa fortune. (Danse macabre femmes H., p.1480, 110). ...et disoient lesditz Bourguignons que contre Fortune nulx ne peult. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 339).

Rem. Hassell 119, F131.

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     HABIT     
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Par habit mainte femme pèche : LA MORT. Dames plorez voz gorgerettes, Il n'est plus temps de vous farder (...) : Plusieurs sont deceuz par cuider Que la mort pour leur habit fleche ["se laisse fléchir"] ; Chascun y deust bien regarder : Par habit mainte femme peche. (Danse macabre femmes H., p.1480, 62).

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     HEURE     
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Il n'est qui ait heure ne demie (de sursis pour mourir) : LA NOURRICE. A ceste dance fault aller, Comme font les presbtres aux seyne ; Je voulsisse bien reculer, Mais je me sens la boce en l'aine, Entre les bras, de mon alaine ; Cest enfant meurt d'espidimie. C'est grant pitié de mort soudaine : Il n'est qui ait heure ne demie. (Danse macabre femmes H., p.1480, 90).

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     JOIE     
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Joie en la fin tourne en tristesse : LA BOURGOISE. ...Ma conscience fort me mort De folies faictes en jeunesse Qui me sont a rebours tresfort [:] Joye en la fin tourne en tristesse. (Danse macabre femmes H., p.1480, 68).

Rem. Hassell 141, J23.

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     JOIE     
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Joie de manger est peu durable : Si tost qu'on a osté la table Il n'en souvient a nully gueres [:] Joye de menger est peu durable[.] (Danse macabre femmes H., p.1480, 104).

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     JOIE     
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Joie mondaine est peu durable : ...Quant tu es dessus ton coursier Chascun voelt devant toy fremir ; Toy, qui fais les aultrez cremir, Tu devenras abhominable : Joye mondaine est peu durable (CHASTELL., Miroir mort V.H., c.1436-1450, 72). LA DAMOISELLE. Que me vallent mes grans atours, Mes habitz, jeunesse, beaulté, Quant tout me fault laisser en plours. Oultre mon gré et voulenté, Mon corps sera tantost porté Aux vers et a la pourriture ; Plus n'en sera ballé ne chanté : Joye mondaine bien peu dure. (Danse macabre femmes H., p.1480, 66).

Rem. Hassell 141, J21.

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     JOIE     
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Joie s'en va comme feu de feurre : [La Mort à la jeune mariée] En dansant je vous viens saisir ; Au jour d'huy serés mise en terre ; Mort ne vient jamais a plaisir : Joye s'en va comme feu de ferre. (Danse macabre femmes H., p.1480, 80).

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     JUSTE1          JUSTE2     
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Il n'est si juste qui ne faille : LA RELIGIEUSE. J'ay fait par tout ce que j'ay peu Aux povres selon leur venue, Les malades pensez et repeu Non si bien que j'estoye tenue, Mais se faulte y est advenue Dieu me pardonne la defaille, Sa grace tousjours retenue : Il n'est si juste qui ne faille. (Danse macabre femmes H., p.1480, 108).

Rem. DI STEF. 465a, juste.

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     MAÎTRE1          MAÎTRE2     
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Il faut tous obéir au maître : LA BERGIERE (à qui la MORT annonce que son heure est venue). ...voicy piteuses nouvelles ; A dieu, bergiers et pasturelles Et les beaux champs que Dieu fist croistre ; A Dieu, fleurs et roses vermeilles : Il fault tous obeyr au maistre. (Danse macabre femmes H., p.1480, 92).

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     MORT1          MORT2     
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Contre la mort n'a point d'appel/de fuite : Contre la mort n'a point d'appel (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 193). ...Rubis, rubans, robbes a larges pans, Luisans que pans, ne sont que vieux juppeaux : Contre la mort il n'y a nulz appeaux. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 434). LA ROYNE. Ceste dance m'est bien nouvelle Et en ay le cueur bien surpris ; He Dieu ! quelle dure nouvelle A gens qui ne l'ont pas apris ; Las ! en la mort est tout compris, Royne, dame grant ou petite, Les plus grans sont les premiers pris : Contre la mort n'a point de fuite. (Danse macabre femmes H., p.1480, 52).

Rem. Morawski 417 : Contre mort nul resort ; Hassell 168, M193 ; DI STEF. 558b, mort.

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     MORT1          MORT2     
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La mort fait tout oublier : LA MORT. Or ça, madame la regente, Qui avez renom de bien dire, De dancer, fringuer, estre gente (...), Vous souliez autres faire rire, Festier gens et ralier ; Or il est temps de vous reduire : La mort fait trestot oublier. (Danse macabre femmes H., p.1480, 56).

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     MORT1          MORT2     
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On doit prendre la mort en gré : LA PRIEURE. S'estoit en ma religion Servir a Dieu tout mon desir, En cloistre par devotion, Dire mes heures a loisir. Or m'est venu la moert saisir ; Au monde n'ay point de regré, Face Dieu de moy son plaisir : Prendre doit on la mort en gré. (Danse macabre femmes H., p.1480, 64).

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     MOURIR     
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On meurt plus tôt que l'on ne cuide : LA MORT. Femme nourrie en mignotise, Qui dormez jusques au disner, On va chauffer vostre chemise ; Il est temps de vous desjeuner : Vous ne deussiez jamaiz jeuner, Car vous estes trop maigre et vuide ; A demain vous viens adjourner : On meurt plus tost que l'on ne cuide. (Danse macabre femmes H., p.1480, 114).

Rem. Cf. aussi Morawski 1377 : N'est si belle juvence qui n'estenge mourir

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     PAIX     
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Il n'est plus grand bien que de paix : LA VIEILLE DAMOISELLE. J'ay voirement mon temps passé Et ayme mieulx ainsi mourir Que revoir ce qui est passé Et tant de miseres courir. J'ay veu povres gens langourir Et autres choses dont me tais. Enfans pour bien vivre et mourir Il n'est plus grant bien que de paix. (Danse macabre femmes H., p.1480, 84).

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     PAUVRETÉ     
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Nul n'a cure de pauvreté : LA FEMME DE VILLAGE. Je prens la mort, vaille qui vaille, En gré et en pacience. Frans archiers ont prins ma poulaille Et eu toute ma substance. De povres gens nully n'en pense, Entre voisins n'a charité : Chascun veult avoir grant chevance, Nul n'a cure de povreté. (Danse macabre femmes H., p.1480, 96).

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     PÉCHÉ     
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Péché nuit (quand on continue) : Mortalitez, occisions, Compaingnes regnent, et pechiez, Dont li mondes est entechiés, Si que bon ne me samble mie Que le passage vous ottrie Quant à present, car ce seroit Très grans peris que li feroit. Car pechiez nuist et s'est po gent, Et tuit seigneur ont à present Trop de riotes et de plais. (MACH., P. Alex., p.1369, 220). Hellas ! touz les plesirs qu'il fist oncques a sa femme sont oubliez, mais a elle souvient bien des riotes qu'il lui a menees, et dit a ses voisines qu'il lui a esté mal home et lui a mené si malle vie que, si elle n'eust esté femme de grant pacience, el n'eust peu tenir menasge avecques lui. Et qui pis est, elle dit souvent au bon home que elle est certaine que pechié lui nuist. (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 74). LA MORT (à la femme amoureuse). Femme de petite value, Mal vivant en charnalité, Mené avez vie dissolue ; En tout temps, yver et esté, Aiez le cueur espoventé Car vous serez de près tenue ; Pour mal faire on est tourmenté : Peché nuist quant on continue. (Danse macabre femmes H., p.1480, 102).

Rem. Morawski 1608 : Pechié nuist ; Hassell 195, P95 ; DI STEF. 660b, peché.

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     PERDRE     
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Nul n'y perd sans que quelqu'un n'y gagne : Et furte ache conseillie et d'acort qu'il se rendirte eus et la ville de Dinant a la vollonté de mon trèsredoubté segneur monsieur le duc de Bourgogne et de monsieur de Charolois son fils, et incontinent il firte ouverture et delivrerte les portes et les clés, de laquelle rendision pluseurs furte trèsjoeux et pluseurs très courchiés, car on dit communement : tenus ne pert, queune saquy [l. que n'i a quy] ne gaigne. (JEAN DE HAYNIN, Mém. B., t.1, 1466-1477, 171). LA MORT. Savez vous, recomanderesse Point ung bon lieu pour me loger ? J'ay bon mestier que on m'adresse Car nul ne me veult herberger, Mais j'en feray tant desloger Que on cognoistra mon enseigne ; Mourir fault pour vous abreger : Nul ne pert que autre ne gaigne (Danse macabre femmes H., p.1480, 118). Pour l'heure de ce siège d'Arras estoit madamoyselle de Bourgongne à Gand entre les mains de ces très desraisonnables gens, dont luy en survint perte et prouffit au roy : car nul n'y pert que quelcun n'y gaigne. (COMM., II, 1489-1491, 190).

Rem. Morawski 1409 : Nul ne pert qu'autre ne gaigne ; Hassell 197, P118.

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     PLAISIR     
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Plaisir mondain finit en pleurs : LA PUCELLE. En ce siecle, jeune ne vieulx Ne sont pas en grant seureté ; De larmes sont souvent les yeulx Pleins poue ennuy de povreté ; Si on a joyeuseté, Il vient après une douleur ; Pour ung bien double adversité : Plaisir mondain finist en pleurs. (Danse macabre femmes H., p.1480, 76).

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     POT     
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Tant va le pot à l'eau qu'il se brise. "À trop s'exposer au danger, on finit par en souffrir" : Tant va ly pos a l'iaue que brisier le voit on. (Belle Hélène Const. R., c.1350, 466). Le pot va a la riviere Qu'au derrener s'an vient par le brisant (Recueil galant. V.-B., c.1350-1400, 267). Tant va le pot a l'eaue qu'en la fin brisera. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 152). Car folement fis l'entreprise, Parquoi convient que je l'endure, Tant va le pot a l'eaue qu'il brise. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 13). Comme j'oy que chascun devise : On n'est pas tousjours a sa guise ; Beau chanter si ennuye bien ; Jeu qui trop dure ne vault rien ; Tant va le pot a l'eaue qui brise. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 322). Tant va le pot à l'eaue qu'on le troeuve brisié. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 512). LE MOUTON (au Loup qui veut le manger). Tant va le pot au puis qu'il brise. Peu a peu approche ma mort. Ma vie alonge et peu la prise, Quand je sens ton dent qui me mort (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 665). LA VIEILLE. A tout mon cas bien recongnoistre, Je n'ay vescu sans reprouche ; Me suis affeublé de mon maistre Comme fait coquin de sa pouche ; J'ay souvent mis ces vins en brouche Et l'ay fait despendre en ma guise. Mais maintenant la mort m'aproche : Tant va le pot a l'eau qu'il brise. (Danse macabre femmes H., p.1480, 98). J'en ay bien veu par cy devant Qui ont bien mis le voille au vent, Et je vous jure sans mentir Qu'ilz s'en pourroint bien repentir: Tant va le pot a l'eau qu'il brise, Tant gratte chievre que mal gist. (S. fol, c.1480-1490, 8). ROUSSIGNOL. Jouay avons habillement Et acompli nostre entreprise. SOTIN. Or n'en fais plus [ hardiement ], Tant va le pot a l'eau qu'il brise. (Sots Magn., a.1488, 194).

Rem. Morawski 2302 : Tant va li pot poz a l'aive qu'il brise ; Hassell 207, P240 ; DI STEF. 721a, pot. Variantes : LA TOUR LANDRY, 141 (Tant va le pot à l'eaue que le cul en demeure) ; Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 206 (Tant va li kanne a l'iauwe qu'il le convient briser), Baud. Sebourc B., t.2, 380 (Tant va le quane a l'iawe qui le convient froer) ; Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 46 (Tant va pot a riviere Qu'il s'y treuve rompu.

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     RIRE1          RIRE2     
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Tel rit au main/matin qui au soir pleure : Tel rit matin, qui au soir pleure. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 199). LE MOUTON (s'adressant au loup.) Tel rit au main qui au soir pleure. Je pastouroie es rians prés, Et maintenant le chantepleure De doleur me tient au plus prés ; Je fais mes plainctz et mes regrés, Languissant en doeul soirs et mains. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 667). PAULINE. Il ne fault pas plourer tousjours. MA MERE. Tel rit au matin qui au soir pleure. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 107). LA MORT. Approuchez vous, revenderesse, Sans plus cy faire demouree ; Vostre corps, nuyt et jour, ne cesse De gaigner pour estre honnoree : Honneur est de povre duree Et se part en ung moment d'heure: Au monde n'a chose assuree, Tel rit au matin qui au soir pleure. (Danse macabre femmes H., p.1480, 100).

Rem. Morawski 2368 : Tels rit au matin qui au soir pleure ; Hassell 217, R53.

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     SERVANT     
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Aussi tôt meurt servant que maître : LA MORT. Renommee, bonne chamberiere, Respondez au moins quant on huche, Sans tenir si rude maniere. Vous ne irez plus a la riviere Baver ["bavarder"], au four ne à la fenestre. Cecy est vostre journee derniere : Aussi tost meurt servant que maistre. (Danse macabre femmes H., p.1480, 116).

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     TARD     
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Mieux vaut tard que jamais : Donques, haute princesse, je, ton humble servant, meu de pitié et de loyale et vraie affection, comme dès pieça ceste present oeuvre je eusse encommenciée, dont l'excusacion de plus tost n'avoir achevé diray en la fin, mais, comme mieux vaille tart que jamais et qu'encores ne soit (dont il me poise) si comme sont faucilles après aoust, veu la male disposicion du temps qui adès continue (Dieu par sa grace y vueille brief remedier) ! (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 17). Ancor vault mieux tart que jamais Soy marier pour avoir hoirs. Marie toy, c'iert grant savoirs: Tu aras assez filz et filles Qui repeupleront maintes villes, Et sera tes noms celebrez Et tes linaiges honourez (DESCH., M.M., c.1385-1403, 16). O creature qui t'entremetz, Ou t'es entremis dë user A vouloir servir de tel metz, Ne t'y vueilles plus abuser, Envers Dieu te fault excuser, A le servir si te soubzmetz, Delivre toy, sans plus muser, Car il vaut mieulx tard que jamais. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 66). "...Et pour ce que je me cognois avoir si grandement mespris et failly, et que trop mieulz vault faire bien tard que jamais, pour ce, madame, treshumblement vous supplie et requier que ceste emprinse, que pour l'amour de vous moy même ay mise avant et emprins de porter, vous plaise, pour la premiere foiz, de vostre main la asseoir sur mon espaule senestre, ainsi que tous mes compaignons ont fait au bon gré de leurs dames, lesquelz sont telz, telz et telz..." et lors les nomma tous. (LA SALE, J.S., 1456, 233). LE MOUTON (s'adressant au loup, qui l'invite à se laisser manger). Un jour de respit cent marcz vault. Qui a bon espoir d'allegier Cil qui l'homme rachetter vault, Me voeulle envoyer tel bregier Qui ma doleur puist abregier, Ou je languis en dur amés, Car il vault mieux tard que jamés. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 668). "...vous avez jà esté à cour avec beau cousin de Saint-Pol, par bonne espace, sans nous venir voir." - "Madame, respondit Jacquet de Lalaing, il vaut mieux tard que jamais..." (Faits Lalaing K., c.1470, 44). LA REVENDERESSE. J'avoye bien gaigné deux escus Pour sourfaire subtillement. Mais ne sçay qui les m'a tollus. Argent acquis mauvaisement Ne fait ja bien communement ; Helas ! je meurs ; c'est d'autre metz. Que prestre aye hastivement, Car il vault mieulx tart que jamais. (Danse macabre femmes H., p.1480, 100). Mais, tout bien regardé, nostre seulle esperance doit estre en Dieu, car en cestuy-là gist toute nostre fermeté et toute bonté, qui en nulle chose de ce monde ne se pourroit trouver, mais chascun de nous le congnoist tard, et après ce que en avons eu besoing. Toutesfois vault encores myeulx tard que jamais. (COMM., I, 1489-1491, 93). Si le temps avez despendu En quelque mal, je vous promectz: S'amender, ains qu'on soit perdu, Il vault trop mieulx tart que jamais. (LA VIGNE, S.M., 1496, 284).

Rem. Morawski 960 : Il vault mieux tart que jamais ; Hassell 234, T13 ; DI STEF. 819c, tard.

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     VEILLE1          VEILLE2     
Après les veilles sont les fêtes : LA MORT (à la bergère). ...Aux champs n'irez plus, soir ne main, Veiller brebis ne garder bestes. Rien ne sera de vous demain : Après les veilles sont les festes (Danse macabre femmes H., p.1480, 92).
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     VENT     
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Un peu de vent abat quantité de feuilles : LA NOUVELLE MARIEE. Las ! demy an encor n'a pas Que commance a tenir mesnage, Parquoy si tost passer le pas Ne m'y est pas doulceur mais rage ; J'avoye desir en mariage De faire mons et merveilles, Mais la mort par trop fort me charge : Ung peu de vent abat grans fueilles. (Danse macabre femmes H., p.1480, 80).

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     VIE     
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Cette vie est moult transitoire : LA MORT. Gentille femme de chevalier Qui tant aymez deduit de chasse, Sus ! tost vous fault deshabiller Et suivre le train de ma trasse. C'est bien chassé quant on pourchasse Chose a son ame meritoire Car au derrain mort tout enchasse : Ceste vie est moult transitoire. (Danse macabre femmes H., p.1480, 58).

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     VIEUX     
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Vieilles gens sont près de la mort : LA MORT. Sa [Ça], damoiselle, du bon temps A tout voz anciens atours Il est de vous en venir temps ; Nature a en vous pris son cours, Vous ne pouez vivre tousjours. Je vois devant, venez après Et ne faictes point longs sejours : Vieilles gens sont de la mort près. (Danse macabre femmes H., p.1480, 84).

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     VIRGINITÉ     
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Virginité plaît à Dieu : LA MORT (à la pucelle). Doulce fille et belle pucelle Ne vous chaille ja de laisser La misere de vie mortelle Qui convient a chascun passer, Car qui vouldroit bien tout trasser, Il n'a seurté n'arrest en lieu Fors son sauvement pourchasser : Virginité plaist bien à Dieu. (Danse macabre femmes H., p.1480, 76).

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